Innovation et appropriation
La présence de Laurent est très appréciée, en effet le Japon fait face à un gros problème de circulation de contrefaçons. Toutes les semaines, l’avocat se rend au bureau des brevets pour relever le dépôt des marques françaises faites par des Japonais.
Pour Laurent, plutôt que de développer une société créative et accepter le « désordre » qui en découlerait, les Japonais ont préféré acheter ou même « emprunter » les innovations qu'ils convoitaient.
Importer des technologies et de les améliorer serait une tradition japonaise très ancienne. On peut ainsi penser aux importations chinoises comme la calligraphie, les instruments de musique ou les caractères d’écriture (devenus les kanji). Ces produits importés et retravaillés au Japon deviennent ensuite des produits « typiquement japonais » qui s’exportent vers le reste du monde.
Un modèle qui peut surprendre. Le Japon est-il trop homogène pour être créatif ? Le pays a conscience de son incapacité à accueillir la diversité et refuse de gérer le trouble qu’il en résulterait. Une attitude ne change pas depuis 40 ans. Un inconvénient cependant compensé par d’autres qualités : capacité à travailler ensemble, recherche de perfection et technicité.